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La justice a désormais accès à votre micro et caméra – Voici comment désactiver cette fonction
Dans un monde où la technologie est omniprésente, notre vie privée est-elle encore vraiment privée ? Imaginez un instant que votre micro et votre caméra soient accessibles à la justice sans même que vous en ayez conscience. Effrayant, n’est-ce pas ? C’est pourtant une réalité à laquelle nous devons faire face aujourd’hui. Mais ne paniquez pas ! Il existe des moyens de désactiver cette fonction.
Alors, comment protéger votre vie privée dans ce monde numérique envahissant ? Restez avec nous pour découvrir les étapes à suivre pour sécuriser vos appareils et préserver votre intimité.
Le projet de loi Justice et la controverse autour de l’article 3
Cette semaine, le Sénat a examiné le projet de loi Justice, qui a suscité une vive polémique, notamment en raison d’un article particulier. Après quelques ajustements, cet article a été adopté, offrant ainsi un nouvel outil aux autorités judiciaires via nos appareils électroniques.
L’article 3, qui a fait l’objet de vives critiques de la part du Conseil de l’Ordre des avocats entre autres, stipule que certains magistrats, tels que le juge d’instruction ou le juge des libertés et de la détention, peuvent ordonner « l’activation à distance d’un appareil électronique sans le consentement ou à l’insu de son propriétaire ou possesseur, dans le seul but de procéder à sa localisation en temps réel« .
Mercredi 7 juin, le Sénat s’est majoritairement prononcé en faveur de ces dispositions, tout en y apportant quelques amendements. Cependant, ces modifications n’ont pas réussi à apaiser les opposants à ces mesures.
Les modifications apportées au projet de loi et leurs implications
Le Sénat a introduit plusieurs amendements au projet de loi Justice, qui ont été adoptés lors de l’examen du texte. Parmi ces modifications, l’une d’elles concerne l’extension de la géolocalisation pour les infractions punies d’au moins 10 ans d’emprisonnement, contre cinq ans dans le texte initial. Cette modification élargit considérablement le champ d’application de cette mesure.
Un autre amendement notable permet de prolonger les délais d’une enquête préliminaire sous certaines conditions. C’est une victoire pour le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qui peut se féliciter de cette avancée. Cependant, ces changements n’ont pas réussi à convaincre les détracteurs du projet de loi. Les opposants à ces mesures estiment que ces modifications ne font qu’accroître les pouvoirs déjà importants accordés aux autorités judiciaires, sans fournir de garanties suffisantes pour protéger les droits des citoyens.
L’espionnage légalisé et ses conséquences sur les libertés individuelles
Le projet de loi Justice, tel qu’il a été amendé par le Sénat, légalise désormais certaines formes d’espionnage dans le cadre de la lutte contre le crime organisé, la délinquance et le terrorisme.
En effet, un juge d’instruction ou un juge des libertés et de la détention peut désormais activer à distance le micro ou la caméra d’un smartphone ou d’un ordinateur, sans le consentement de son propriétaire. Cette mesure, bien que controversée, est présentée comme un outil nécessaire pour lutter efficacement contre ces formes graves de criminalité. Cependant, cette nouvelle disposition soulève de nombreuses questions en matière de respect des libertés individuelles.
L’Observatoire des libertés et du numérique (OLN) a notamment exprimé ses inquiétudes, dénonçant une « surenchère sécuritaire« . Selon cet organisme, l’adoption de cet article par le Sénat pourrait conduire à des abus et à une intrusion excessive dans la vie privée des citoyens. Il convient de noter que, théoriquement, aucune retranscription ne devrait être réalisée à partir de ces enregistrements audio ou vidéo.
Cependant, cette garantie semble insuffisante pour rassurer les défenseurs des libertés individuelles, qui craignent que cette mesure ne soit qu’un pas de plus vers une surveillance généralisée de la population.